mercredi 25 août 2010

Précis imprécis à l'usage des ânes qui nous gouvernent

Des roms... comme ils disent

Les tsiganes sont un peuple indo-européen d’origine indienne. Ils sont présents dans toute l’Europe et en Amérique. Il n’y a pas un groupe homogène de tsiganes et c’est plutôt compliqué de s’y retrouver. La seule chose facile à comprendre, c’est qu’ils ne viennent pas de Roumanie…
On peut distinguer plusieurs groupes (mais il y en a bien d'autres):
1-Les Manouches, ou Sinti,sont européens d'origine indienne. Ils sont installés en France depuis plusieurs siècles. Les Sinti sont les tsiganes des régions germanophones (Ex : Django Rheinhardt). Ils ont ont été déportés et exterminés en partie (85 %) par les Allemands lors de la Seconde Guerre mondiale. D’autres Sinti conservent la marque de leur passage dans le Piémont (ex : la famille Bouglione). Tous ont une véritable passion pour la musique, et c'est parmi eux que se recrutent les virtuoses des célèbres orchestres 'tsiganes'.
2- Les Gitans sont andalous ou catalans et ont connu une influence espagnole importante. Ils ont marqué très fortement de leur personnalité la musique et la danse du flamenco.
3- Les Roms
Les Roms sont un peuple européen d'origine indienne, dont les ancêtres sont venus de la moyenne vallée du Gange, en Inde du Nord, il y a environ 1000 ans. Ils sont aujourd'hui dispersés dans le monde entier, surtout sur notre continent. Parvenus en Europe par l'Asie Mineure et le Bosphore, ils se sont installés d'abord dans les Balkans, puis dans les Carpates et petit à petit dans tous pays européens. Qu'ils soient Kalderas, Lovara, Curara,ils vivent surtout en Europe Centrale.C'est le groupe qui a le plus jalousement préservé son originalité : sa langue (proche du sanskrit), ses traditions, ses légendes. Après avoir traversé l'Europe Centrale, les Rom se sont aujourd'hui répandus dans le monde entier, du Canada à l'Australie et à l'Afrique du Sud.
4- Les Yéniches.
Les Yéniches ne sont pas des tsiganes. Les Yéniches sont de souche européenne, et non indienne. Stéphane Eicher est yéniche, par exemple.

La mère de Denise

La mère de Denise est folle. Folle de rage, de jalousie, de frustration, folle de n'être pas assez, folle de sexe, folle de fric, d'espace trop vaste, folle de plus jamais, de veuvage prématuré, de foutre sa vie en l'air, folle d'espoir, de méningite virale, de cellules qui lui rongent les os, folle de ses cheveux, de sa maison, de tout son être nucléaire. Quand on lui fait remarquer cela, elle répond qu'elle s'en fiche, bien au contraire.

samedi 21 août 2010

Le petit frère de Denise

S'appelle Georges mais tout le monde l'appelle Jo, comme sa sœur, couleur carotte dans sa tignasse, ses cils et sourcils et l'intérieur des paupières, rouges aussi. C'est un adolescent, à peine quatorze ans, n'a pas trouvé la gomme à effacer les gribouillis de crayon bleus qu'il dessine sur sa peau, cherche une bonne raison de ne pas se tirer une balle dans la bouche. Il croit qu'une biche sortira un jour du bois sacré et l'emmènera, en mobylette, au sud du sud du Portugal.

vendredi 20 août 2010

Marionnettes: le corps à l'ouvrage

C'est un livre sur la marionnette. Ou plus exactement sur l'influence de la marionnette sur les théories et les pratiques du théâtre. Et des arts plastiques. Et de l'écriture. C'est un livre qui essaye de mettre un peu d'ordre dans le chaos. C'est un livre désordonné sur le désordre de la marionnette.
On peut le trouver là.

Denise

Denise est robuste. Moitié silence, moitié dragon. Elle fuit les lignes droites, se laisse doucement manger par la nuit, peu lui importe qu'on gâte son nom, elle ne prête pas l'oreille aux ragots. Denise, on peut dire d'elle qu'elle est une grande fille rousse, son ombre s'étire largement sur les murs de la ville, elle marche vite, ne porte jamais de talon, des jupes, mais pas de robe. Denise a l'âge du chimpanzé de la concierge, comme lui elle craint la déforestation et peut s'accoupler avec différents partenaires. Jusqu'à ce jour, Denise menait une vie compliquée. Ce soir, elle oubliera ses clés, se demandera comment rentrer chez elle, elle finira par rencontrer le léopard et alors, pour Denise, plus rien ne sera plus comme avant.

lundi 2 août 2010

Politactic

Je n'ai pas de conseil à vous donner.
Mais si vous voulez mieux comprendre le scandale de ce putain de ministère de l'Identité Nazionale, lisez ou relisez les livres de Gérard Noiriel.
L'épaisseur de l'histoire, parfois, dérétrécit nos cerveaux comprimés.
Il y a celui là:
À quoi sert l'identité nationale (Agone, 2007), où l'on sent bien l'urgence de dénoncer la supercherie.
Ensuite, pour le plaisir, vous lirez celui-là:
Les Fils maudits de la République. L’avenir des intellectuels en France (Paris, Fayard, coll. « Histoire de la pensée », 2005)
Promis, c'est vachement mieux que Guillaume Musso ou Marc Lévy.

Prologue

Après un mois passé en compagnie d'auteurs prolifiques, ma décision est prise.
Je vais bloguer.
Tous mes amis que je n'appelle jamais, ma famille proche qui se demande parfois si je ne suis pas tombée dans le puits sans fond de l'oubli, tous ces gens que je lâchement évite ou que je superbement ignore par grande paresse et peur de l'affrontement en sauront un peu plus.
Oh, à peine plus.
Je vais tacher moyen de ne pas déborder.
Par exemple: je pourrais aujourd'hui décrire une journée ordinaire, mon sommeil interrompu par la collecte des poubelles de tri sélectif, le slurpe voluptueux dans l'œuf au plat matinal, l'émotion de mes mollets si tant heureux de rejoindre, cinq étages plus bas, le niveau de la Saône, le bonjour au voisin, la traversée du pont, cette petite angoisse que le feu passe au vert quand je décide de traverser la rue, mon pas qui s'accélère car déjà vrombit la voiture en pôle position, le regard fuyant des passants, car nous nous croisons, mais on se pousse un peu pour ne surtout pas se toucher, nous fixons nos chaussures pour ne surtout pas se saluer, la chaussée est mouillée, sale temps pour un mois d'août, une fois poussée la porte du théâtre, je pourrais vous dire comment j'ai composé le numéro de l'alarme, je pourrais même vous dévoiler le numéro de l'alarme, et tout et tout et tout et tout et tout.
Je vous fais grâce de la suite.
Il se peut qu'en plusssss, je soyeuzencolère.
Il se peuttte que dans ce cas, les mots dépassent la mesure, la mesure normée, politique, constitutionnelle, celle qui sent bon c'te bonne vieille république démocratique, apostolique et romaine.
Mais brisons là. La bonne entend l'heure, salut.

dimanche 1 août 2010

Où il sera question de marionnettes


Cette petite chose est née à Kribi en juillet 2010. Je l'ai abandonnée sur la plage. Pour lui tenir chaud, je l'ai enveloppée d'une feuille de bananier. A mon avis elle ne passera pas l'hiver.