lundi 2 août 2010

Prologue

Après un mois passé en compagnie d'auteurs prolifiques, ma décision est prise.
Je vais bloguer.
Tous mes amis que je n'appelle jamais, ma famille proche qui se demande parfois si je ne suis pas tombée dans le puits sans fond de l'oubli, tous ces gens que je lâchement évite ou que je superbement ignore par grande paresse et peur de l'affrontement en sauront un peu plus.
Oh, à peine plus.
Je vais tacher moyen de ne pas déborder.
Par exemple: je pourrais aujourd'hui décrire une journée ordinaire, mon sommeil interrompu par la collecte des poubelles de tri sélectif, le slurpe voluptueux dans l'œuf au plat matinal, l'émotion de mes mollets si tant heureux de rejoindre, cinq étages plus bas, le niveau de la Saône, le bonjour au voisin, la traversée du pont, cette petite angoisse que le feu passe au vert quand je décide de traverser la rue, mon pas qui s'accélère car déjà vrombit la voiture en pôle position, le regard fuyant des passants, car nous nous croisons, mais on se pousse un peu pour ne surtout pas se toucher, nous fixons nos chaussures pour ne surtout pas se saluer, la chaussée est mouillée, sale temps pour un mois d'août, une fois poussée la porte du théâtre, je pourrais vous dire comment j'ai composé le numéro de l'alarme, je pourrais même vous dévoiler le numéro de l'alarme, et tout et tout et tout et tout et tout.
Je vous fais grâce de la suite.
Il se peut qu'en plusssss, je soyeuzencolère.
Il se peuttte que dans ce cas, les mots dépassent la mesure, la mesure normée, politique, constitutionnelle, celle qui sent bon c'te bonne vieille république démocratique, apostolique et romaine.
Mais brisons là. La bonne entend l'heure, salut.

1 commentaire:

  1. t'as qu'à créer un nouveau blog sans sang sûr, maintenant que tu sais faire

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