jeudi 30 juin 2011

Pattes

Le soir la nuit quand il fait noir arrive le temps des araignées.
Sournoises, pattues, elles s'entreglissent dans la moiteur de tes aisselles.
A peine te touchent, ne te saisissent rien, te frissonnent une caresse à la lisière de tes cauchemars.

Un désespoir

Heu...
Mon cœur bat plus vite que les ailes d'une mouche (quand je t'aime).
Quand je ne t'aime pas, mon cœur bat moins vite que les ailes d'une poule.
Heu...
A certaines heures de la nuit (quand je t'aime moins), tu t'en bats les couilles.

vendredi 17 juin 2011

Poutre

A mon réveil ce matin, j'ai cru que j'avais un cancer du poumon. Ma première pensée est allée vers cette poutre qui habille mon plafond. Regarde là bien cette poutre, tu n'en as plus pour très longtemps. A 10h15, mon médecin m'a dit d'une voix suave que ça nétait pas si grave. J'étais contente pour ma poutre. J'ai bu plus que de raison pour fêter ma guérison. Une question, bizarrement, est restée en suspend: dans quelle forêt a-t-elle poussé? Où sont passées ses racines? Oh, ma poutre. Ma chère poutre. Condamnée à perpétuité sur ce plafond solitaire.
Je me suis mise à aimer les échardes.
Devenue bigleuse, mon horizon se borgne à ce bout de bois arraché à une ancienne forêt. Le cancer ne me tuera point.