mercredi 19 janvier 2011

Château Gaillard #1

Voilà alors qu’un jour Denise et moi nous partons.
C’est un voyage de la réconciliation soit disant, mais mon œil enfin je veux bien y croire. Je veux bien encore une fois croire aux trainées de poudre de perlin pinpin qu’elle disperse tous les soirs dans mon lit en mettant double dose sur mon oreiller. Poudre d’oubli, odorante à la rose, poudre de maléfice, une pincée suffit pour que s’allègent de mon panier de douleur: tromperies, crachats et pinces de crabe.
Alors soit, nous partons.
Et nous y sommes, transportées d’amour l’une et l’autre, riant à la Seine et à ses boucles vertes, main dans la main gravissant le sentier qui mène à Château Gaillard.
Je me demande pourquoi sans oser lui demander, Denise ne fait rien par hasard.
Mais je dis ça, après coup : j’aurais du me méfier.

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