dimanche 16 janvier 2011

Denise noire

Le trou noir, c’est l’obscurité en elle, un vide sans contour et c’est ce qui rend son regard plus profond.
Plonger dans son regard c’est effleurer la surface de cette insondable noirceur qu’elle abrite, lui donne à l’instant l’envie d’effacer toute trace de son existence, puis volte face, le puits sans fond de ses désirs troubles la retiennent à la vie. Elle veut un jour éprouver le silence des confins.
Le noir en elle prend sa place, elle tourne autour comme un lion en cage, autour, les rivages rassurants où les ombres dessinent des avenirs prodigieux, dedans, c’est l’étirement du vide, un pot au noir halluciné qui l’attire. Elle sait qu’y renoncer serait aussi chasser tout espoir d’attraper le désir par la queue, elle tremble de plonger dans cette part d’inhumanité où frémissent, prêts à surgir, les fauves Insatiables.

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